Note d’intention :

Nous souhaitons par la création d’un spectacle pluridisciplinaire plonger le spectateur dans l’univers de l’artiste Kouko Saito, artisan de sceaux personnels japonais « hanko » et calligraphe. Sa thématique de prédilection étant le symbole du dragon, nous avons choisi d’en faire un élément central au spectacle, avec la fabrication et l’emploi du « hanko » dans le quotidien japonais.

Sujet à de nombreuses interprétations, le Dragon céleste de l’orient s’oppose à sa représentation occidentale où il est considéré comme une créature infernale. Le sujet présente un réel intérêt visuel et sonore. Parmi les aspects fascinants du Dragon que nous souhaitons aborder figurent sa nature hybride, sa maîtrise des éléments, sa capacité à se mouvoir et à se métamorphoser, sa férocité, son image chaotique.

Vidéo et habillage sonore :

La vidéo, intimement liée à la création lumière et à l’emploi de samples audio, se dessine comme une succession de séquences dont la plupart des images auront été tournées au préalable. Une partie des images diffusées sont « fabriquées » au plateau et diffusées en direct.

Un traitement réaliste associé au travail de fabrication de tampons japonais et à leur utilisation dans le quotidien se distingue d’un traitement abstrait associé à la calligraphie et à la représentation du dragon : la caméra est à la fois témoin de la manifestation du dragon (images d’éléments naturels traitées de façon abstraite) et sa vision subjective (mouvements, déplacements).

L’habillage sonore mêlé au contenu des images diffusées permet d’appuyer les actions de l’artisan et calligraphe, de jouer une partition musicale, mélodique ou rythmique.

Musique :

La musique illustre les thématiques avec comme influences le Japon et l’occident, le traitement envisagé est un mélange d’arrangements traditionnels et de compositions originales. Le jeu de guitare classique et de shamisen répond aux mouvements de pinceau et à la rythmique produite lors de la fabrication de tampon, l’emploi d’effets électro-acoustiques permet de couvrir une large palette sonore.

La calligraphie et la fabrication de tampon :

La fabrication de sceaux personnels japonais présente un intérêt rythmique et symbolique (voir exemple vidéo : http://www.marclinnhoff.com/ototoi/), le « hanko » signe une identité et marque l’ouverture et la clôture du spectacle.

La calligraphie « Shodô » est désigné au Japon comme la voie de l’écriture et revêt un caractère spirituel.

Le calligraphe exprime par la peinture le symbole du Dragon, ses diverses facettes, il réalise plusieurs oeuvres sur scène. Ses mouvements sont employés comme matériel chorégraphique, ses calligraphies remplissent et transforment l’espace.

Scénographie :

D’abord constituée de l’espace de travail du calligraphe et de son installation pour la fabrication de tampons, elle évolue avec le déploiement de feuilles assemblées et suspendues, qui peuvent servir de support de diffusion d’images vidéos. Une installation vidéo où sont « fabriquées » des images diffusées en direct se dévoile peu à peu.

Pour en savoir plus sur Marc Linnhoff : https://marclinnhoff.com

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