Parcours et démarche générale :

Aurore Allo est est née à Paris en 1991. Elle étudie d’abord au CRR de Paris, puis au Conservatoire Royal d’Anvers en Belgique où elle obtiendra un Professional Bachelor of Arts in Contemporary Dance. Elle travaille comme danseuse interprète mais également comme chorégraphe, notamment avec la création du collectif Tastous en 2015, un projet collaboratif entre danseurs et musiciens. Elle est actuellement porteuse de la création du solo 32 Mars, bénéficiant du soutien de L’entre-Pont (Nice). Elle entretient un rapport proche avec le monde du cirque, par sa pratique de l’acrobatie et la collaboration avec différents artistes de cirque. En tant qu’interprète elle rejoint en 2015 la Compagnie Triodo avec qui elle se produira en Suisse et en Belgique. Plus récemment, elle développe son intérêt pour l’espace public avec la compagnie Ex-Nihilo avec qui elle participe à une création arabo – méditéranéenne, Shapers, qui expérimente les enjeux de la danse en espace public dans différents pays.

Aurore Allo - Photo : Frédéric de Faverney

L’art en Espace public est un aspect très important dans son travail, souhaitant ouvrir la danse à un large public, jouer sur un terrain commun entre lui et le danseur, ainsi que montrer la poésie et les possibilités diverses de ses espaces fonctionnels ou symboliques. En Novembre 2017 elle rejoint la compagnie Trans avec qui elle se produit en région Paca. Depuis Juin 2018, elle est en co-création d’Attentadouceur, duo en espace singulier avec Zoé Leduc. Participant à des projets avec des personnes âgées, des prisonniers, ou travaillant comme animatrice auprès de public handicapées, elle s’intéresse également à développer la danse comme un outil de partage, de développement de solidarités, d’ouverture et de rencontres.

Projet en résidence :

32 Mars est le récit dansé d’une NUIT où l’on tenta de se mettre DEBOUT.
32 Mars est ce qui s’exprime en résonance à ces désirs individuels d’être debout, la force collective qui en découle. Ainsi que la dirculté. C’est la résonance en une personne de cette nuit là, et de celles qui ont suivies. C’est le voyage d’une nuit par le corps. Physiquement, émotionnellement, concrètement et métaphoriquement, c’est le désir d’engagement, de courage, de rencontres. 32 Mars est une volonté de faire voyager, pour rester très près de soi-même. De toucher délicatement un autre
espace temps, asn de mieux se connecter à notre vie commune. C’est le désir d’un moment
ensemble, dehors ou dedans, dans un lieu public ou privé, à travers nos désirs, nos fougues, notre violence, notre désespoir, et notre paisibilité. C’est lutter, se heurter, explorer, peut-être trouver une voie, un équilibre, précaire, dans ce déséquilibre irrésistible. L’homme est fait de liens. 32 Mars est le challenge de les faire revivre seule sur scène. C’est devenir le relai de la hargne croisée. L’écho des crocs. Refaire vivre en soi différentes sgures rencontrées, et (re)toucher l’essence de la danse partagée. C’est prendre un temps seule, avec les autres, de vivre pleinement un bout de quelque chose. Entremêlant danse et voix, tel un poème slamé – dansé, ramenant nos ailleurs, ici. Explosion et apaisement. Rage et tendresse. Immensité et petitesse. Colère et amour. C’est un moment de solitude, partagée, entre deux bals, debout, entre deux nuits. Comment une action collective résonne, quand on se retrouve seule dans son intimité? Comment on danse seule, face à des évènements qui nous touchent et nous bousculent? Entre la mémoire et l’attente mais alors présente au présent. Comment les gens et les situations produisent un écho, et comment, à son tour, on les fait résonner à travers soi. Ramené l’ailleurs, et car certaines de nos rencontres sont communes, ramener nos ailleurs ici et maintenant. Cela part de l’envie de parler des gens, d’être un medium pour les connecter, et d’inviter en cette performance ces différentes histoires et lieux rencontrées. Cela répond aussi a un désir: Comment faire un solo qui ne parle pas de son ego, qui ne parle pas que de soi. Mais qui parle plutôt du monde auquel on appartient, et les actions par lesquelles chacun, y prend place. Quand on veut parler de groupe et de situations, on se met généralement à plusieurs, mais quelle est la résonance de toutes ces histoires de vie quand on se retrouve seule?

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