19.10-05.11.2022 | Gisèle Gonon | Arts Visuels

Gisèle Gonon
Travail, Territoire, Agriculture

Les travaux de l’artiste française basée à Berlin portent sur les modèles de production agricole. Elle s’intéresse au travail, visible dans les actions des agriculteur.ices et des travailleur.ses non-humains tels que les vers de terre, les fourmis ou les machines agricoles. Elle sera en résidence artistique au Collectif des Possibles pour son projet sonore OhrErdeWurm (littéralement, ver – de terre – d’oreille). Il s’agit ici de traiter de la question de la fertilité des sols à travers la présence et l’activité des vers de terre. A l’aide de carottes prélevées sur différents sites tels que des sols labourés, des terres cultivées industriellement ou biologiquement, des jachères et des forêts, des micros-contacts spécifiques enregistreront les vibrations provoquées par les mouvements de ces derniers, afin de créer une bibliothèque sonore des terres fertiles. Elle réalisera plusieurs échantillons sonores au Parc de Wesserling durant le temps de résidence.

Restitution 

Vendredi 4 et samedi 5 nov. – INSTALLATION
Vendredi 4 nov. à 18h30 – VERNISSAGE
Samedi 5 nov. à 17h – RENCONTRE AVEC L’ARTISTE

A la Visite, Fellering

A la fin de la résidence, l’artiste propose une première restitution de ces expérimentations.

* Le titre OhrErdeWurm est une expression détournée qui vient de ear + worm (oreille + ver) ou en français Ver d’oreille, calqué sur l’allemand Ohrwurm -« air qui revient sans cesse à la mémoire »). Erde signifie terre

Résidence 2022 au Collectif des Possibles ©Marie-Frejus Sitter

Celestial Rings Anneaux célestes

Vidéo, couleur, son, boucle (19:42) –  capture vidéo, Gisèle Gonon 2022

Vidéo au ralenti sur le travail des vers de terre. Connus sous le nom d’ingénieurs du sol, ces travailleurs non humains s’appliquent patiemment à assurer la structure du sol en contribuant à le fertiliser. Une grande partie de la terre voyage dans les entrailles des vers de terre – en moyenne 400 tonnes de terre beaucoup plus riche que celle d’origine passent par leur tube digestif en un an et sur un hectare.

On Leaving a Trail of Destruction in Their Wake En laissant une trace de destruction sur leur passage

Tissus usagés de 160 x 98 cm et 270 x 98 cm, point libre à la machine à coudre, fils de couleur (gris et bleu) – Détail, travail en cours, Gisèle Gonon, 2022

Le compactage par les machines agricoles industrielles peut réduire la porosité du sol, ce qui a un impact négatif sur l’oxygène présent dans ces pores. Ces macropores sont essentiels à la transmission de l’eau, de l’oxygène et du carbone dans le sol, et constituent un habitat pour les vers de terre. Voici une représentation en cours de réalisation montrant l’évolution des réseaux de galeries de vers de terre entre une carotte de sol et et son état un mois après, suite au passage d’un tracteur.

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