“ Nathalie éclate sa chrysalide,
déploie ses ailes et se jette dans le vide.
Personne ne résiste à ses vers,
mais juste est sa plume vénère.
Toute droite sortie de la sacristie,
elle empoigne le micro hardie,
et révèle ce qui la taraude,
pour te faire vibrer jusqu’à l’aube.
Le rap l’a envahi pour devenir toute sa vie.
Elle rêve de toucher du doigt l’ineffable.
Askip les voies du Seigneur sont impénétrables.
Qu’à cela ne tienne, Nathalie relève le défi. ”

La Compagnie Un pied sur la planche est accueillie au Collectif des Possibles du 17 au 20 février autour de sa création Nathalie :

Nathalie arrive sur scène. C’est la première fois qu’autant de gens la regardent. En fait, elle était à l’école St-Joseph avec la personne chargée de la programmation du festival. Et comme en dernière minute il manquait une compagnie locale au programme pour toucher les subventions, iel a pensé à Nathalie. Elle fait de la chorale dans la chapelle du coin. Ses collègues choristes n’ont pas pu venir parce qu’ils ont une vie de famille. Mais pas de soucis, elle a appris toutes les voix. Elle va même montrer sa chorégraphie de claquette de fin d’année. Nathalie se confie. Elle ne pourra quitter son foyer familial étriqué que lorsqu’elle “trouvera” un mari. Elle a pourtant essayé avec les hommes, mais ça la dégoute. Un coup de fil de sa belle-mère la pressurise et soudain c’est un geyser. Elle explose en révélant tout ce qui était si longtemps enfoui. Nathalie rappe !

Nathalie n’est pas militante, elle ne cherche pas à convaincre les gens. Elle joue à être rappeuse. Ses chansons sont toujours empourprées d’humour et parfois de fantaisie absurde. Son dernier coup de gueule s’appelle “Queerwashing”.

Regard extérieur : Véronique Tuaillon, Cie des clous et Cirque Inextremiste.