2022
Performance, video
33 minutes
Contrairement à la carte qui représente la frontière avec une
ligne claire et épaisse, sur le terrain, à la frontière, il n’y a ni
lignes visibles, ni murs, ni postes de contrôle, ni surveillance.
Pour le projet « Suivre la ligne », je trace la frontière en utilisant un GPS. En suivant cette ligne virtuelle et en l’appliquant à la frontière réelle, je découvre les tensions matérielles et psychologiques entre la nature floue et ambiguë des frontières dans l’environnement et leur délimitation précise sur les cartes.
2022
Installation sonore
Chaque caisson mesure 90 x 60 x 30 cm
Les sons que j’ai collectés aux différentes frontières se mélangent, se séparent, se rencontrent et se disséminent à travers des enceintes mobiles. Les bruits du tramway
entendu à Annemasse, le souffle du vent capté au Col de Balme, et les chants des oiseaux perçus au Pic du Pourtalet se mélangent dans une expérience sonore dynamique. Le public peut déplacer les haut-parleurs, ce qui crée des effets où les énergies se combinent de manière variée. À travers cet acte, nous avons la possibilité de concevoir un nouvel espace transfrontalier.
D’ici à ici
DOSOUNG KIM
Résidence Arts visuels et sonores
L’artiste Dosoung Kim est accueilli en résidence du 8 au 15 février au Collectif des Possibles.
Il s’intéresse à la situation géographique de la vallée de la Thur, aux frontières de Colmar et Mulhouse, ainsi que par le tripoint où se rejoignent la Suisse, l’Allemagne et la France. Il aimerait explorer les différentes formes de ces frontières et leur interaction avec l’environnement.
Puis, Dosoung Kim aimerait enregistrer les sons de ces espaces. À travers ces enregistrements, il envisage de développer un projet consistant à convertir les sons numériques qu’il a collectés à diverses frontières en sons matériels, et à les transposer en objets en utilisant des cassettes et un enregistreur à cassette portable.
En tant que réfugié, je suis privé du droit de quitter le territoire français. Quitter la France mettrait en péril mon statut de réfugié. Cela fait sept
ans que je n’ai pas pu quitter le pays. Les frontières m’inspirent à la fois un sentiment de peur, une pression psychologique, mais aussi une curiosité paradoxale. Cette situation m’a amené à réfléchir à l’existence des frontières sous un angle matérialiste. Depuis un an et demi, je
travaille sur le projet D’ici à ici. Ce projet interroge les relations entre les frontières et leur atmosphère environnante. Mes observations portent
sur les tensions matérielles et psychologiques entre le caractère flou des frontières dans la nature et leur précision sur les cartes. Où nous
trouvons-nous exactement lorsque nous sommes situés sur la frontière ?
Dosoung Kim